Illustration : un haïga de Bashô (1644-1694), considéré au Japon comme un des grands maîtres du haïku.

Le haïga (俳画) est un style de peinture japonaise qui intègre la calligraphie d’un poème haïku (俳句), une forme de poésie permettant de noter les émotions, le moment qui passe, qui émerveille ou qui étonne.
Taïga s'inspire de cet art mais s'en affranchit par sa forme filmée, par ses sujets et par ses textes. Reste le désir de poétiser le monde, de s'y arrêter.
Je développe ce projet pour les écrans de cinéma, j'aimerais qu'un "Taïga" puisse être projeté avant un film, un court métrage ou même entre deux publicités, de manière inattendue, hors du temps.
taïga pour projection
Les versions pour projection sur écrans de cinéma proposent une introduction avec une voix chuchotée et sous-titrée afin d'initier le spectateur au poème filmé.
(Format HD et 4K)


Tant d'amis
avec leurs tiges minces
avec leurs têtes lourdes 
ils sont autant d’amis



Chute
d’une chute - attendez !
d’un souvenir - voyez !
nous remontons le temps


Dis ! Marie
qui de nous ? dis ! Marie
qui de nous dit merci ?
qui est dans le cachot ?

Les ponts
Message anonyme collé sur les piles du pont de Montjean-sur-Loire pour exprimer la peur de l’extrême droite lors des élections législatives de juillet 2024.
Taïga pOUR les réseaux sociaux
Avant d'être repris pour les projections, un taïga nait sous forme de Reel ou de Story, publié sur les réseaux sociaux.
(Format 9:16)

Chute :
d’une chute - attendez !
d’un souvenir - voyez !
nous remontons le temps


Œil de verre :
du fond d’un verre moisi
un œil fantastique
vide et remplit mon œil


Épouvante :
il est terrible, en somme 
pour chasser les oiseaux
de faire croire à un homme


Oiseau dort :
j’ai trouvé un oiseau
ne le dis pas trop fort
c’est un oiseau qui dort


Faille :
dans la sinistre fente
une poupée perdue
dans la faille joyeuse


Un autre monde :
Il y a un autre monde
mais il est dans ce monde.
(Paul Eluard)

Life :
je me demande si
il faut mourir ailleurs
avant de naître ici



Ciel ! :
me lassent les objets
les conforts - les trajets
mais le ciel jamais
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